Magali Mazuy, chargée d’études, évoque plusieurs causes à ces résultats.
– Une perte de confiance vis-à-vis de la pilule contraceptive. « La pilule n’est peut être pas adaptée à toutes les situations et à toutes les femmes, par exemple, indique la chercheuse. Le préservatif est efficace mais son usage doit rester systématique. » De nombreuses femmes sont effectivement réticentes à utiliser la pilule comme moyen de contraception depuis les polémiques soulevées en 2012 par rapport aux pilules de 3ème génération. De nombreuses femmes tombent également enceintes sous pilule.
– Inégalités territoriales et sociales. Ces IVG à répétition s’expliqueraient également par les inégalités territoriales et sociales d’accès au système de soins, et donc à un suivi gynécologique.
– Une société devenue trop exigeante. « Aujourd’hui, il y a un âge jugé idéal pour la grossesse et même un écart d’âge idéal entre deux naissances. Pour avoir un enfant, on attend aussi d’avoir une situation professionnelle stable. Ces normes très fortes expliquent que les femmes diffèrent plus souvent une grossesse pour tout planifier. La société est devenue très exigeante envers les couples et l’éducation d’un enfant. On parle même de «métier de parents » !
Samedi, cela fera 40 ans que la loi Veil a été promulguée par Simone Veil, alors ministre de la Santé sous le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing.