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1 femme sur 3 a eu recours à l’IVG une fois dans sa vie

C’est une étude menée par l’Ined sur l’Interruption Volontaire de Grossesse qui vient tout juste d’être dévoilée. 33% des françaises ont eu recours à l’IVG une fois dans leur vie, 10% y ont eu recours deux fois dans leur vie et 4% des françaises ont avorté trois fois ou plus dans leur vie. Les femmes françaises sont moins nombreuses qu’avant à avoir recours à une IVG mais les avortements répétitifs sont par contre plus fréquents.

« On a compté en 2011 près  de 210.000 interruptions volontaires de grossesse (IVG). Après avoir diminué de 1975 à 1995, le recours à l’IVG a légèrement augmenté avant de se stabiliser à la fin des années 2000 », détaillent les auteurs de l’étude, Magali Mazuy, Laurent Toulemon et Élodie Baril. Chiffres plutôt étonnants sachant que 91 % des femmes de 15 à 49 ans déclarent employer une méthode contraceptive.

« Depuis les années 1970, la diffusion des méthodes efficaces de contraception a permis de diminuer la fréquence des grossesses non souhaitées mais lorsqu’elles surviennent, le recours à l’IVG est plus fréquent, et finalement le nombre total d’IVG n’a pas baissé », explique l’Ined. « Après 40 ans de légalisation, les mentalités ont évolué. L’IVG est devenu un droit et une pratique qui se banalise, pas par tout le monde mais les femmes qui ont recours à une IVG sont moins jugées », souligne Magali Mazuy.

Quelles explications ?

Magali Mazuy, chargée d’études, évoque plusieurs causes à ces résultats.

– Une perte de confiance vis-à-vis de la pilule contraceptive. « La pilule n’est peut être pas adaptée à toutes les situations et à toutes les femmes, par exemple, indique la chercheuse. Le préservatif est efficace mais son usage doit rester systématique. » De nombreuses femmes sont effectivement réticentes à utiliser la pilule comme moyen de contraception depuis les polémiques soulevées en 2012 par rapport aux pilules de 3ème génération. De nombreuses femmes tombent également enceintes sous pilule.

– Inégalités territoriales et sociales. Ces IVG à répétition s’expliqueraient également par les inégalités territoriales et sociales d’accès au système de soins, et donc à un suivi gynécologique.

– Une société devenue trop exigeante. « Aujourd’hui, il y a un âge jugé idéal pour la grossesse et même un écart d’âge idéal entre deux naissances. Pour avoir un enfant, on attend aussi d’avoir une situation professionnelle stable. Ces normes très fortes expliquent que les femmes diffèrent plus souvent une grossesse pour tout planifier. La société est devenue très exigeante envers les couples et l’éducation d’un enfant. On parle même de «métier de parents » 

Samedi, cela fera 40 ans que la loi Veil a été promulguée par Simone Veil, alors ministre de la Santé sous le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing.

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