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L’hypersensibilité, ça te parle à toi ?

Non, tu n’es pas une comédienne ni la meilleure actrice de tous les temps. Non. Sinon, tu aurais peut-être une étagère remplie d’Oscar qui prendrait la poussière chez toi au fil des ans. Non, tu n’en as pas. Tu ne fais pas semblant, enfin pas plus que quelqu’un d’autre. Tu n’exagères pas, en tout cas pas à outrance. Tu ne te crées pas des noeuds dans ton ventre juste pour le plaisir d’attendre des heures aux Urgences pliée en 2. Non, y’a pas de docteur Mamour dans ce service de l’hôpital de ton bled. Non..rien de tout ça et pourtant tu le crois car on te le dit que tu es tout ça réuni. Mais non.. Aujourd’hui je me parle à moi, mais je te parle aussi à toi..qui sait à quel point être hypersensible fausse tes relations, brouille ton quotidien et altère ce reflet dans le miroir qui ne te plaît pas toujours.

Toutes les petites cassures de verre que tu trouves par terre et que tu veux rassembler pour réformer ce beau vase que tu aimais tant. Tu as déjà eu l’impression de l’être ? Moi oui. Sentir chaque fragment de ta peau, de ton ventre, de ta tête, de ton coeur qui se sépare, se désolidarise de ton âme.. de ton corps. Ces coups de poing dans l’âme… C’est une sensation étrange et pourtant..elle m’est si familière quand je vis des situations qui m’affectent réellement.

Cet éclat de rire, qui a résonné en toi bien plus longtemps que chez la voisine car toi, il a rebondi à l’intérieur de ton corps pendant un long moment. Contre ta tête, contre tes mains, contre tes cordes vocales, contre tes paupières. Il t’a tellement fait rire et fait de bien que ça t’a donné envie de pleurer…te mettant dans une profonde mélancolie inexpliquée.

Tu n’es pas pire ou meilleure qu’un(e) autre.
Tu essayes juste de jongler avec des émotions qui te font souvent défaut.

Ça te fait dire souvent « Tu ne te rends tellement pas compte.. ». Non, et il ne faut pas en vouloir à ceux qui, en effet, ne se rendent pas compte. Tu comprends toi les boudeurs alors que t’en es pas un, les radins alors que tu l’es pas non plus, les pots de colle en boîte le samedi soir ? Ben non, alors n’en veux pas aux autres.

On crie…ça te cogne.

On t’aime…ça te transperce.

Pour une grande partie des gens, tu resteras ce dossier classé « sans suite », sur les piles des dossiers compliqués..cette personne qu’on ne sait pas vraiment qualifier, qu’on trouve super et pourtant si compliquée aussi, du coup, finalement pas tant super que ça. Bref, tu es une chieuse, en somme, une quiche…pour cette société qui a tant besoin, si petite que tu es, de te faire rentrer dans une case.

Chez toi, tout est ressenti plus fort..tout le temps. Ça donne des verres qui se brisent.. des larmes de sang.. des confusions de sentiments..mais aussi, tant d’explosions de bonheur et de multitudes de crayons de couleurs si jolis qu’ils donnent envie de déborder et de dépasser avec énergie et amour toutes les lignes des coloriages. Mais toi aussi, ça te fatigue de pleurer sans l’avoir décidé. De ne même pas comprendre pourquoi ces larmes coulent, de ne même pas les vouloir, les accepter. Tu ne veux pas, tu ne veux pas et elles viennent quand même.

Tu es le château de cartes qui s’écroule.

Tu es le feu d’artifice qui explose.

Tu es l’éclat de rires qui n’en finit pas.

Oui, car tu n’es pas que du noir ébène, tu es aussi du blanc éclatant. ce qui est beau l’est d’autant plus. Ce qui te touche, touche ton âme, ce qui te fait sourire, te donne envie d’en remercier au centuple l’origine, ce qui te rend heureux(se), verse sur toi tellement de choses douces, que tu ressens sur ta peau.

Mais ce caractère-là, te donne aussi envie de t’enfermer dans une cage. De ne plus jamais croiser personne. De ne plus rencontrer personne. De ne plus parler, de ne plus oser, de ne plus respirer. Tu as peur de retomber, d’être de nouveau heureux, de perdre encore. De vivre ces montagnes russes qui représentent la vie mais qui te font vivre des extrêmes douloureux et effrayants. J’ai longtemps été dans cette optique de ne plus vouloir croiser personne, enfin de ne plus vraiment rencontrer de nouvelles personnes. Mais ne plus accepter ça, c’est ne plus accepter la vie en réalité.

Cette hypersensibilité, c’est une faiblesse oui..clairement..mais tâche de t’en servir au quotidien comme d’une force, comme d’une arme qui te permet de bien te connaître, d’anticiper tes réactions. De mon côté, je cherche actuellement la façon de le faire, c’est en cours de processus.

Tu le ressens toi aussi ou tu connais quelqu’un comme ça ? Partage ton expérience et ta façon de vivre ça.. Je pense que ça m’aidera. Bref, stay strong.

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