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Amour et Alcool, mêmes signaux pour le cerveau

Beyoncé a vu juste en chantant Drunk in love (« ivre d’amour« ), une étude scientifique vient en effet de dévoiler qu’amour et ivresse produisent les mêmes effets sur le cerveau. Sourires niais, rires décuplés, désinhibition, sentiment de planer et que rien ne peut vous arriver ? Vous êtes amoureux..ou ivre ! Dans les deux cas, les symptômes sont criant de similitudes et difficile d’établir alors le bon diagnostic, shot d’amour ou shot de vodka ?  En cause ? L’ocytocine, plus communément appelée hormone de l’amour, dont les signaux envoyés au cerveau se rapprochent de ceux de l’alcool. Si dans les deux cas on constate une réel encouragement des comportements sociaux:

«[Ces deux substances] ciblent différents récepteurs dans le cerveau mais causent des actions communes sur […] le circuit neuronal. [Celui-ci] contrôle la façon dont nous percevons le stress et l’anxiété, particulièrement dans des situations sociales comme les entretiens, ou éventuellement pour trouver le courage d’inviter quelqu’un à un rendez-vous galant. Prendre des composés tels que l’ocytocine et l’alcool peut rendre ces situations moins intimidantes.» 

On note également des similitudes plus négatives: jalousie amplifiée, esprit et jugement floutés, voir même agressivité et violence. Les comportements destructeurs se retrouvent dans les deux types de situations, et ce avec les mêmes signes avant-coureurs. L’idée que l’amour serait une drogue a souvent été avancée, et cette étude relance le débat. Le psychopédagogue Bruno Humbeeck a d’ailleurs expliqué à ce sujet durant une interview accordée à France Inter:

«La dépendance amoureuse, c’est le plus joli moment pathologique qu’un être humain va être amené à vivre […]. Individuellement comme socialement, ça ne peut pas durer quand vous prenez les symptômes de la passion: focalisation sur l’être aimé, idéalisation, manque, pensées intrusives, engagement à la fusion permanente…Si vous êtes dans ce discours à très long terme, vous n’allez plus travailler, vous n’allez plus vous développer ailleurs que dans votre relation amoureuse.» 

Cette étude fascinante inviterait donc à consommer l’amour avec la même modération que l’alcool; mais sommes-nous réellement prêts à consentir à ralentir nos élans amoureux ?

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